Le Mont Saint-Michel, un des sites les plus emblématiques de France, ne se résume pas seulement à son abbaye perchée et à ses paysages à couper le souffle. Ce lieu historique abrite également une série de cryptes et de chapelles, chacune avec sa propre histoire et signification. De la Chapelle Saint-Aubert, un site discret mais chargé d’histoire, à la mystérieuse Notre-Dame-des-Trente-Cierges, ces espaces sacrés offrent un aperçu unique dans le passé spirituel et architectural du Mont. Cet article vous invite à découvrir ces lieux moins connus du Mont Saint-Michel, en explorant leur origine, leur architecture et les légendes qui les entourent.
La chapelle Saint-Aubert
La chapelle Saint-Aubert a été érigée au XVème siècle en son honneur, probablement par Robert de Torigni, père prieur au Mont-Saint-Michel de 1154 à 1186.
La légende raconte qu’en 708, l’évêque d’Avranches, futur Saint-Aubert, rêve de Saint-Michel. C’est à la suite de trois rêves consécutifs, au cours desquels l’archange lui demande d’édifier un sanctuaire en son honneur, qu’Aubert finira par s’exécuter.
Elle est actuellement fermée au public. Ce sont cependant ses abords qui intéresseront les initiés du parcours initiatique. Certains emplacements permettront d’activer un portail et de s’arrêter sur un lieu de décharge énergétique pour se purifier avant de démarrer la montée vers l’abbaye.
La chapelle Sainte-Madeleine
Cette chapelle servait d’entrée aux visiteurs de marque, leur permettant un accès direct à la salle des hôtes.
Le sol devant l’autel est orné d’un pavé mosaïque aux couleurs symboliques de l’œuvre (noir, blanc, rouge). Juste au-dessus, un vitrail évoque le pèlerinage de Saint-Jacques, reconnaissable à sa coquille emblématique.
Près de ces coquilles, des pots de parfums sont représentés, soulignant l’importance des fragrances dans la liturgie. Trois parfums principaux marquent les étapes de la transition spirituelle :
- L’oliban, symbolisant l’ouverture vers notre monde, représente le matériel et est associé au sel.
- La myrrhe, liée à l’embaumement des morts, marque le passage et est associée au soufre, représentant l’aspect spirituel.
- Le benjoin, qui symbolise la communion avec l’esprit, est associé au mercure, représentant le divin.
Ces trois parfums incarnent les étapes du voyage spirituel, de l’ancrage matériel à l’élévation divine.
La crypte des gros piliers
La crypte des gros piliers est construite de 1446 à 1450 sur l’emplacement de la crypte romane effondrée en 1421. Elle est composée de 8 piliers de cinq mètres de circonférence, reposant directement sur le rocher. On trouve deux piliers plus fins au centre portant le nom de « palmier » à cause de leur forme. Cette crypte soutient directement le chœur et le maître-autel qui se trouve être dans la salle du dessus.
Toute l’énergie du Mont est relayée par les colonnes qui rayonnent ensuite dans le chœur gothique de l’abbaye.
La salle des gros piliers est comme un moteur puissant captant toute l’énergie du mont en son sein pour ensuite la propulser vers le haut. C’est dans cette salle que l’initié suivra un parcours au cours duquel il pourra capter ces énergies et ressentir toute la puissance vibratoire du Mont.
Les piliers sont entourés de 5 petites chapelles, dont la chapelle aux trois cœurs, nous indiquant que le vrai chœur est à la croisée de trois chemins. Une des autres chapelles abrite une réplique de la vierge noire de Notre-Dame-du-Mont-Tombe.
La chapelle Saint-Martin
Il s’agit d’une chapelle primitive du XIe siècle, de style roman, en forme de cube avec une voûte d’une portée de 9 mètres. Ce sont deux formes géométriques parfaites, symboles du monde terrestre et du ciel.
Elle est située au deuxième niveau du Mont, sous le bras du transept sud. Elle constitue le pendant sud de la chapelle des Trente Cierges.
Cette crypte s’ouvrait sur une zone funéraire; c’est probablement dans ce sanctuaire qu’étaient inhumés les hauts personnages bienfaiteurs de l’abbaye. »
La chapelle Saint-Etienne
Cette chapelle, nichée au deuxième niveau du Mont, se trouve au sud-ouest, jouxtant intimement Notre-Dame-sous-Terre et l’Ossuaire, deux sites empreints d’une profondeur historique et spirituelle. Sa position, proche de l’ossuaire suggère fortement qu’elle servait de chapelle mortuaire.
Au cœur de cette chapelle, deux colonnes brisées attirent l’attention, se dressant non pas comme des vestiges de désolation, mais plutôt comme des symboles puissants d’espoir et de résilience. Ces colonnes, malgré leur état fragmenté, parlent d’une vérité universelle : même face à l’adversité la plus accablante, l’espoir ne s’éteint jamais tant que les fondations restent inébranlables.
La chapelle Notre-Dame-sous-Terre
La fondation du tout premier oratoire du Mont remonterait à 708. Il s’agir d’une grotte artificielle de plan circulaire visant à reproduire la caverne du Mont-Gargan, en Italie également dédié à l’archange. Rapidement cette petite chapelle se révèle insuffisante devant le nombre de pèlerins grandissant. C’est ainsi qu’en contre-bas, à l’ouest une nouvelle chapelle voie le jour remplaçant le modeste oratoire de Saint-Aubert. C’est la chapelle Notre-Dame-sous-Terre. derrière le mur du fond de Notre-Dame-sous-Terre, une ouverture percée en 1961 permet de contempler un vestige de l’oratoire construit par Aubert.
La chapelle Notre-Dame-des-Trentes-Cierges
Sont nom vient du fait que les moines faisaient brûler trente cierges lors de la messe matinale. Cette crypte tout comme de Saint-Martin supportent les deux bras du transept. Autant la crypte Saint-Martin donne une impression de puissance grâce à sa voûte d’une portée gigantesque de 9 mètres, tandis que celle des Trentes-Cierges montre un espace intime, bas et resserré.
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